Slackline

Vertus et effets

Les activités motrices quotidiennes ont beaucoup évolué ces dernières années. Les qualités de coordination des élèves, notamment, se sont détériorées. Il y a donc urgence à agir dans ce domaine. Le slackline se profile comme le partenaire d’entraînement providentiel.
Une jeune femme est agenouillée sur une slackline surplombant une rivière.

Qualités de coordination

La motricité sensorielle, à savoir la combinaison entre performances sensorielles et motrices, est particulièrement sollicitée avec le slackline. L’équilibre vient en première ligne, mais de nombreux autres effets positifs ne tardent pas à émerger d’une pratique régulière.

Un entraînement sur la slackline améliore l’explosivité et la détente grâce à une meilleure commande sensorimotrice. En d’autres termes, un plus grand nombre de fibres musculaires sont recrutées dans un temps plus court.

L’entraînement sensorimoteur contribue à stabiliser les articulations. Diverses études ont montré qu’un entraînement de l’équilibre réduit significativement le risque de blessures. En comparaison avec d’autres engins d’équilibre tels que chapeaux mexicains ou planches à bascule, le slackline est beaucoup plus divertissant. De plus, en modifiant la longueur et la tension de la sangle, le répertoire d’exercices s’élargit à volonté.

Capacités cognitives

Les mouvements qui sollicitent la capacité de coordination influencent de manière positive les capacités cognitives, ce qui justifie l’accent mis dans ce domaine à l’école (école en mouvement, pauses actives). Une étude de l’EPF de Zurich s’est intéressée aux effets sur la cognition d’un entraînement de quatre semaines sur la slackline. Elle a montré une amélioration durable du traitement des informations au niveau cognitif. Des indicateurs en faveur d’une meilleure concentration ont également été relevés.

La slackline se profile comme l’engin d’entraînement idéal des capacités cognitives à l’école, au travail ou à la maison. Dès qu’une certaine maîtrise en position debout sur la sangle est assurée, la personne peut et doit se frotter à des tâches annexes (dual-task): répondre à des questions, calculer, résoudre des énigmes, le tout en veillant à son équilibre.

De bonnes expériences ont été relevées dans le cadre d’un travail d’apprentissage lorsque, après 50 minutes de cours, les élèves pouvaient s’exercer sur la slackline durant dix minutes. Il apparaît que les gros efforts de concentration requis pour maintenir l’équilibre sur la sangle agissent en même temps comme distraction sur le cerveau soumis à des pensées abstraites. On peut comparer ce phénomène à l’effet produit lorsque l’on combine des exercices de force avec des efforts modérés en endurance. Le cerveau n’aime pas la monotonie. Les multiples défis offerts par le slackline l’en éloignent.