L'école du courage

Savoir gérer les risques

Les enfants sont curieux et friands de nouvelles expériences. Ils disposent d’étonnantes capacités d’autoévaluation et d’appréciation des risques. Ce thème du mois présente une méthode d’enseignement axée autour de la promotion de ces qualités.

Les dispositions motrices des enfants sont bien plus importantes que ne le pensent la plupart des adultes. L’ouvrage didactique «Courageux, c’est mieux!», conçu sous forme de cartes d’exercices, répond aux besoins de mouvement de ce jeune public. Il encourage les enseignants de l’école enfantine et primaire à proposer différentes formes d’enseignement libres, intensives et ludiques permettant aux enfants de vivre de nombreuses expériences motrices, sociales et cognitives.

Ces offres individuelles ne sont pas assignées à des objectifs spécifiques. Au contraire, elles couvrent différentes capacités – se tenir en équilibre, tourner, grimper, sauter, glisser, se suspendre, se balancer, prendre appui, faire des roulades, etc. – et se déclinent en plusieurs degrés de difficulté. Les enfants gagnent ainsi en assurance lors de l’exécution du mouvement.

Mieux vaut prévenir

L’objectif de ce type d’enseignement n’est pas de proscrire la moindre prise de risques, ni d’éliminer tous les dangers. Il s’agit d’évaluer et de surmonter des situations délicates. Apprendre à mesurer les dangers et promouvoir le mouvement et la perception sont le meilleur moyen de prévenir les accidents.

Des mouvements sûrs sont les garants d’un épanouissement sans accident. L’être humain est continuellement confronté à des événements qui nécessitent une analyse des dangers et des décisions rapides et appropriées. Une bonne aisance de mouvement est fortement dépendante des facultés de perception, des capacités de coordination et de la condition physique.

Des études faites par des assureurs-accidents le démontrent: la promotion du mouvement et de la perception, ainsi que la capacité de surmonter des situations à risques réduisent le nombre d’accidents au quotidien. Il faut savoir prendre des risques mesurés pour mieux réagir lorsque ceux-ci s’avèrent plus conséquents. Selon l’adage populaire: «Ce n’est qu’en tombant que l’on apprend à tomber

Efficacité prouvée

La réussite d’un enseignement basé sur des exercices de mouvement réalisés librement passe par le respect de certains points, en premier lieu au niveau de l’organisation. Il importe de laisser le temps aux enfants de se familiariser avec le montage et le démontage des engins, ainsi que d’expérimenter à plusieurs reprises les diverses stations et propositions de mouvement correspondantes. Le choix des situations d’apprentissage doit toujours être opéré en fonction des besoins de mouvement des enfants.

Thème du mois